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À l’occasion du 17 mai,‌ focus sur la santĂ© sexuelle des personnes ayant des conduites homosexuelles
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Comment améliorer la santé sexuelle des personnes ayant des conduites homosexuelles ?
🗓 Le 17 mai marque la JournĂ©e mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie — une date symbolique qui rappelle le retrait de l’homosexualitĂ© de la classification des maladies mentales par l’OMS en 1990. À cette occasion, nous souhaitons mettre en lumiĂšre un enjeu fondamental de santĂ© publique : la prise en charge de la santĂ© sexuelle des personnes ayant des conduites homosexuelles, notamment les HSH (hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes) et les FSF (femmes ayant des relations sexuelles avec des femmes).


📊 Les donnĂ©es sont claires : ces populations prĂ©sentent des vulnĂ©rabilitĂ©s spĂ©cifiques, non pas du fait de leur orientation sexuelle en elle-mĂȘme, mais Ă  cause du poids des discriminations, de l’exclusion sociale et des violences vĂ©cues. Ces facteurs impactent directement la santĂ© mentale, l’accĂšs aux soins, la prĂ©vention des IST ou encore le recours au dĂ©pistage et Ă  la vaccination.

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L’orientation sexuelle fait partie de l’identitĂ© sexuelle, et aucune orientation sexuelle n'est anormale.

Cependant, les Ă©tudes montrent que les populations qui ont des relations homosexuelles ont des facteurs de vulnĂ©rabilitĂ© plus importants, qui mĂ©ritent d’ĂȘtre dĂ©taillĂ©s et pris en compte pour une meilleure santĂ© sexuelle.


Qu’entend-on par sexualitĂ© homosexuelle ?

Tout d'abord, il faut noter qu'il est impropre de parler d’« homosexuel » pour catĂ©goriser un individu. Il vaut mieux parler de sexualitĂ© homosexuelle ou de conduites homosexuelles plutĂŽt que d’« individu homosexuel ».

En effet, l’homosexualitĂ© est un champ bien plus vaste que l'orientation sexuelle, et ne se rĂ©sume pas au fait d’avoir un rapport sexuel avec une personne du mĂȘme sexe : c'est le principe des rĂŽles sexuels.

Pour beaucoup d'hommes gays par exemple, l’homosexualitĂ© est un ensemble d’attitudes, d’affects, de prĂ©fĂ©rences, de valeurs et de choix de vie, avec notamment la revendication sociale culturelle d’appartenance Ă  une communautĂ©.

À l’inverse, il existe des hommes qui ont des rapports sexuels avec des individus du mĂȘme sexe et qui ne se considĂšrent pas comme homosexuels.

De mĂȘme, pour le lesbianisme, qui correspond Ă  l’homosexualitĂ© fĂ©minine.

C’est pourquoi, puisque dans le domaine de la santĂ© sexuelle ce qui nous importe n’est pas la reprĂ©sentation sociale ni l’appartenance Ă  un groupe, on utilise prĂ©fĂ©rentiellement les termes d’hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes (HSH) et de femmes qui ont des relations sexuelles avec des femmes (FSF).


En quoi les HSH et les FSF sont des populations à risques ?

L’orientation sexuelle n’est pas un problĂšme en soi, mais la pression sociale que peuvent subir certains individus ayant une sexualitĂ© homosexuelle va ĂȘtre responsable de certains facteurs de risques :


Risques de violences intrafamiliales

Il y a une surexposition aux violences intrafamiliales des personnes homosexuelles et bisexuelles, par rapport aux personnes hétérosexuelles[1] .

50% des personnes bisexuelles n’ont pas fait leur coming out à leurs parents, vraisemblablement par crainte d’un potentiel rejet ou de violences intrafamiliales.[2] .


Risque suicidaire

Les hommes qui ont des conduites homosexuelles et bisexuelles ont 2 à 3 fois plus de risque suicidaire que les hommes ayant des conduites hétérosexuelles, et chez les jeunes HSH, le risque est multiplié par 6[3] .

Les femmes lesbiennes et/ou bi vivent un stress quotidien liĂ© au fait d’appartenir Ă  une minoritĂ© encore fortement stigmatisĂ©e et soumise Ă  des discriminations sociales et institutionnelles qui peuvent avoir
un impact en terme de santĂ© (anxiĂ©tĂ©, troubles dĂ©pressifs, idĂ©ations suicidaires, usages de produits, prĂ©valence Ă©levĂ©e d’IST
).

L'enquĂȘte sur la sexualitĂ© en France dite « Contexte de la sexualitĂ© en France » (CSF) rapporte que, parmi les 18-24 ans, 89,2% des femmes homo/bisexuelles dĂ©clarent avoir Ă©tĂ© dĂ©primĂ©es au cours des 12 derniers mois[4] .

Cette augmentation du risque n'est pas en rapport avec l'orientation sexuelle, qui en soit n'a rien Ă  voir, mais est liĂ© le plus souvent aux discriminations subies par ces populations et au mal-ĂȘtre qu'elles engendrent.


Risques d’infections sexuellement transmissibles (IST)

  • ➀Les HSH reprĂ©sentent 80% des infections syphilis masculines, et 74% des gonococcies masculines, sachant que ces 2 infections sexuellement transmissibles (IST) sont toutes les 2 des infections essentiellement masculines.
  • ➀Le risque de cancer anal est 10 Ă  20 fois plus Ă©levĂ© chez les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH) que chez les hommes ayant des rapports exclusivement hĂ©tĂ©rosexuels [5] .
    Le cancer anal est maintenant l’un des cancers les plus frĂ©quents chez les HSH et est causĂ© par le papillomavirus (HPV) pour lequel il existe un vaccin.
    Rappel : la vaccination HPV chez tous les garçons et toutes les filles est désormais prise en charge par la sécurité sociale et recommandée à l'ùge de 11 ans, avec vaccination possible jusqu'à 26 ans chez les HSH et les FSF.
  • ➀Un grand nombre de femmes FSF n'estiment pas nĂ©cessaire de consulter un mĂ©decin lorsqu’elles n’ont pas de relations hĂ©tĂ©rosexuelles, Ă©tant donnĂ© qu'elles n'ont pas besoin de contraception (facteur qui pousse la plupart des femmes Ă  voir un gynĂ©cologue quand elles commencent Ă  avoir des relations sexuelles).
    De ce fait, le dĂ©pistage du cancer du col de l’utĂ©rus est moins suivi dans cette population[6] . 
  • ➀Contrairement Ă  une idĂ©e rĂ©pandue, il n’y a en revanche pas de diffĂ©rence en ce qui concerne les nouvelles infections par le VIH, en France (50% rapports homosexuels/50% rapports hĂ©tĂ©rosexuels)

Chemsex

On note depuis une dizaine d’annĂ©es, en France comme dans d’autres pays europĂ©ens, des pratiques nouvelles de consommation de drogues et potentiellement dommageables parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes[7][8][9] .

Ce que l’on dĂ©signe aujourd’hui par chemsex couvre l’ensemble de ces pratiques qui mĂȘlent sexe, le plus souvent en groupe, et la consommation de produits psychoactifs de synthĂšse, les exposants Ă  la fois Ă  des risques sexuels et Ă  la fois aux risques liĂ©s Ă  la consommation de drogues. 

Le plus préoccupants est que ces pratiques peuvent concerner des personnes sans connaissance ni expérience de la réduction des risques. Ces substances sont fréquemment de nouveaux produits de synthÚse aux effets mal cernés.


L’orientation sexuelle a-t-elle une importance en consultation ?

Une étude de 2018[10] montrait que la majorité des HSH (87%) avaient un médecin traitant, et que dans 58% des cas le médecin traitant était informé de leur orientation sexuelle.

L’étude montrait Ă©galement que le fait d’avoir donnĂ© cette information Ă©tait associĂ©e Ă  une meilleure prise en charge mĂ©dicale, notamment en termes de prĂ©vention, dĂ©pistage, vaccination. 

AprĂšs mention de l’orientation sexuelle, 84% des participants considĂ©raient la relation au mĂ©decin inchangĂ©e, et cette Ă©tude concluait que les mĂ©decins devaient ĂȘtre mieux formĂ©s Ă  favoriser la mention de l’orientation sexuelle pour une meilleure approche de la santĂ© sexuelle de leurs patients, en particulier les HSH.


Quand les discriminations peuvent s'inviter en consultation

Pourtant, certains mĂ©decins ont encore trop souvent des reprĂ©sentations stĂ©rĂ©otypĂ©es confondant le statut d’homosexuel avec les pratiques homosexuelles, sans notions sur l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© de la population gay[11] .

La mĂ©decine a longtemps pathologisĂ© ces vĂ©cus minoritaires et les mĂ©decins hĂ©ritent aujourd’hui de cette histoire.

Les discriminations, vĂ©cues ou entendues, peuvent ĂȘtre intĂ©riorisĂ©es par les personnes et dĂ©clencher diffĂ©rents comportements : angoisse par rapport au monde mĂ©dical, peur du jugement, anticipation d’une mauvaise prise en charge, perte de confiance, stratĂ©gies d’évitement des professionnels de santé 

Des études montrent par exemple que :

  • ➀57,5 % des femmes lesbiennes ont peur d’ĂȘtre discriminĂ©es ou jugĂ©es en annonçant leur sexualitĂ©[12] .
  • ➀34,7 % des personnes ayant fait leur « coming out mĂ©dical » se sont senties jugĂ©es par leur mĂ©decin[13] .
  • ➀14,3 % des personnes HSH prĂ©fĂšrent Ă©viter les soins, suite Ă  des discriminations subies[14] .

Quelques conseils pour mener des consultations plus inclusives


Aborder la question de la santé sexuelle

Les intĂ©rĂȘts et les raisons de l’abord de l’orientation sexuelle sont les suivants[15] :

  • ➀Adapter la prĂ©vention des risques sexuels,
  • ➀Avoir une approche holistique de la santĂ©
  • ➀Envoyer le message au patient que le praticien est ouvert Ă  l’abord de la sexualitĂ©

A noter que selon l'OMS, la santĂ© sexuelle fait partie intĂ©grante de la santĂ© et se dĂ©finie comme « un Ă©tat de bien-ĂȘtre physique, Ă©motionnel, mental et social en matiĂšre de sexualitĂ©, qui n’est pas seulement l’absence de maladie, de dysfonctionnement ou d’infirmitĂ©. La santĂ© sexuelle exige une approche positive et respectueuse de la sexualitĂ© et des relations sexuelles, ainsi que la possibilitĂ© d’avoir des expĂ©riences sexuelles agrĂ©ables et sĂ©curitaires, sans coercition, ni discrimination et ni violence. Pour atteindre et maintenir une bonne santĂ© sexuelle, les Droits Humains et Droits sexuels de toutes les personnes doivent ĂȘtre respectĂ©s, protĂ©gĂ©s et rĂ©alisĂ©s ».


Ne pas préjuger de l'hétéronormativité

L'hétéronormativité est le fait que les comportements hétérosexuels soient perçus comme évidents, naturels et allant de soi pour toutes et tous (norme sociale)[16] .

Au dĂ©but de la consultation, n’hĂ©sitez pas Ă  poser des questions ouvertes : « Êtes-vous en couple ? Avez-vous des rapports sexuels ? », puis « Est-ce que vos partenaires sont plutĂŽt des hommes, des femmes ou les deux ? » plutĂŽt que de demander directement « Avez-vous une femme ? » Ă  un homme par exemple.


Faire preuve d'écoute

C'est la base pour créer un cadre sécurisant et confidentiel.


Poser des questions pertinentes et non-intrusives

Lorsque l’on souhaite aborder un sujet avec lequel on n’est pas trop Ă  l’aise, on peut utiliser la technique de l'entonnoir, qui consiste Ă  poser des questions assez vagues puis de plus en plus prĂ©cises.

Funnel

Poser des questions du plus gĂ©nĂ©ral au plus prĂ©cis, ça va permettre Ă  la personne de se sentir petit Ă  petit plus Ă  l’aise et de faire connaissance.

  1. ➀Questions sur la vie de maniĂšre gĂ©nĂ©rale (Comment allez-vous en ce moment ? Comment vous sentez-vous ?)
  2. ➀Questions sur la vie relationnelle et affective (Êtes-vous en couple ? Avec un homme ou une femme ? Comment ça se passe ? Avez-vous une ou des relations affectives actuellement ?) 
  3. ➀Questions sur la vie sexuelle (Avez-vous des relations intimes ? Est-ce que vos rapports sexuels se dĂ©roulent bien ? Vous sentez-vous Ă  l’aise dans votre vie intime ? Êtes-vous satisfait de votre vie intime, sexuelle ? Rencontrez-vous des difficultĂ©s dans votre vie sexuelle ?)  

On peut Ă©galement diffĂ©rer la question si l’on est amenĂ© Ă  revoir la personne, c’est-Ă -dire qu’on peut ne pas poser tout de suite des questions plus prĂ©cises sur sa vie intime mais l’informer qu’on le fera plus tard, quand on aura pris le temps de se connaĂźtre etc. 

Quel que soit le cas de figure on peut suivre le mĂȘme cheminement pour mettre le ou la patiente Ă  l’aise et aborder le sujet :

  • ➀Demander l’accord du patient pour entamer une discussion sur son intimitĂ© (« Je vais vous poser des questions d’ordre intime, vous n’ĂȘtes pas dans l’obligation d’y rĂ©pondre/ne vous sentez pas obligĂ© d’y rĂ©pondre»)
  • ➀N’hĂ©sitez pas Ă  aborder la question du dĂ©pistage comme outil de prĂ©vention. Vous pouvez recommander aux jeunes de garder un bon rĂ©flexe et de se faire dĂ©pister rĂ©guliĂšrement, au moins tous les 3 mois s’ils ont une vie sexuelle active, sinon une fois par an au minimum.
  • ➀DiffĂ©rer si besoin (« la prochaine fois, si vous ĂȘtes d’accord je vous poserai des questions d’ordre intime, c’est un Ă©lĂ©ment important pour que vous ayez toutes les clĂ©s en main pour aller mieux » par exemple
) 
  • ➀Expliquer, expliciter clairement les raisons de vos questions : « la vie intime est un Ă©lĂ©ment important de votre bien-ĂȘtre, vous pouvez rencontrer des difficultĂ©s dans ce domaine et cela peut entraĂźner des consĂ©quences plus gĂ©nĂ©rales, des difficultĂ©s relationnelles etc. ».
  • ➀N’hĂ©sitez pas Ă  rappeler la dĂ©finition de l’OMS, Ă  mettre un cadre dĂ©ontologique Ă  votre intervention de type (« il est de mon devoir de vous en parler, de vous informer
 »)
  • ➀SĂ©parer le temps de l’examen et le temps des questions intimes
  • ➀Enfin, il est important de choisir la question avec laquelle vous-vous sentez le plus Ă  l’aise. Au fur et Ă  mesure de votre pratique vous allez affiner votre posture professionnelle et trouverez votre façon de faire. 

Repérer et dépister les violences subies

Les violences subies par les minoritĂ©s genrĂ©es, sexuelles et sexuĂ©es ont des consĂ©quences multiples sur la santĂ©, d’oĂč l’importance de les repĂ©rer.

  1. ➀Interroger la vie sentimentale, conjugale, la sexualitĂ© et les violences de façon systĂ©matique mĂȘme en l’absence de signe d’alerte.
    • ➀« Avez-vous dĂ©jĂ  Ă©tĂ© victime de violences au cours de votre vie ? »
    • ➀« Avez-vous vĂ©cu des Ă©vĂ©nements qui vous ont fait du mal ou qui continuent de vous faire du mal ? »
    • ➀« Avez-vous dĂ©jĂ  pu en parler Ă  quelqu’un ? »
    • ➀« Est-ce que cela a encore un impact dans votre vie ? »
    • ➀« Souhaitez-vous en parler ? »


  2. ➀Si la personne demande pourquoi vous lui posez cette question :
    • ➀« Je pose cette question Ă  tou∙te∙s les patient∙e∙s.
    • ➀Les violences influencent la santĂ© globale d’une personne, c’est un Ă©lĂ©ment important Ă  connaĂźtre en tant que soignant∙e. »

  1. ➀RepĂ©rer les signes d’alerte.
    • ➀SantĂ© mentale et physique dĂ©tĂ©riorĂ©es :
      • ➀Troubles psychologiques (dĂ©pression, troubles anxieux, troubles du sommeil, troubles alimentaires, troubles Ă©motion­ nels, dĂ©sorientation, repli sur soi
).
      • ➀Comportements addictifs.

    • ➀Troubles somatiques (symptĂŽmes chroniques inexpliquĂ©s, maladies chroniques dĂ©sĂ©quilibrĂ©es
).
    • ➀SantĂ© sexuelle (comportements sexuels Ă  risque, IST rĂ©pĂ©tĂ©es, douleurs pelviennes chroniques, dyspareunies, grossesses non prĂ©vues et IVG
).
    • ➀Consultations itĂ©ratives avec des plaintes vagues, multiples et inexpliquĂ©es.
    • ➀Évitement des soins.


Accompagner

  1. ➀Proposer une Ă©coute bienveillante.
  2. ➀Valoriser la parole de la personne : « Merci de votre confiance » ; « Je vous crois. »
  3. ➀Rappeler la loi : « Les violences sexuelles / physiques / verbales / injures homophobes sont interdites et punies par la loi. »
  4. ➀Proposer de l’aide : « Comment puis-je vous aider ? » ; « Je peux vous aider si vous le souhaitez. »
  5. ➀VĂ©rifier que la personne est en sĂ©curitĂ© (en cas de danger immĂ©diat pour la sĂ©curitĂ© de la personne, contacter la police).
  6. ➀Respecter les choix de la personne.

Orienter

Si vous ressentez que le·la jeune en a besoin, vous pouvez le·la rediriger vers des associations tel le MAG jeunes LGBT, une association par et pour les jeunes qui pourra l’accueillir et l’aider.
MAG Jeunes LGBT
https://www.mag-jeunes.org contact@mag­jeunes.org

Les jeunes de 15 Ă  24 ans qui n’ont pas d’hĂ©bergement peuvent se diriger vers Le Refuge, qui peut les aider en leur proposant un hĂ©bergement et un accompagnement temporaire : www.le­-refuge.org

RĂ©seau d’aide aux victimes :

une association par département (accompagnement psychologique, juridique et social).
Tél. 116 006
victimes@france­victimes.fr

RAVAD : RĂ©seau d’assistance aux victimes d’agressions et de discriminations en raison de l’orientation sexuelle et de l’identitĂ© de genre.
Tél. 06 17 55 17 55
urgence@ravad.org

Les centres psychotrauma.
Psy Gay∙e∙s : RĂ©seau de professionnel·le·s de l’écoute et de la psychothĂ©rapie qui accueillent les personnes dans le respect de l’orientation sexuelle et de l’identitĂ©
de genre.
Tél. 01 42 74 16 02 orientation@psygay.com

Centre LGBTQI+ d’Île-de-France :
Permanence juridique & Permanence psychologique.
Rendez‐vous au 01 43 57 21 47.

Le collectif associatif Grey Pride !
Grey Pride regroupe plusieurs associations qui soutiennent et mettent en place des actions Ă  destination des sĂ©niors issu·e·s des minoritĂ©s genrĂ©es, sexuelles et sexuĂ©es, fragilisĂ©es par l’isolement et concernĂ©es par des problĂšmes de santĂ© plus importants que les autres sĂ©niors.

Sur la rĂ©gion parisienne l’association organise des ateliers (informatiques, littĂ©raires
), des consultations santĂ©, des rencontres, des projets d’habitat partagĂ©.
Elle a mis en place une ligne d’écoute :
Vous retrouverez des informations utiles pour orienter les personnes, sur le site Internet de Grey Pride : www.greypride.fr


Se former et s'informer

Tomber la culotte #2

Brochure de santé sexuelle à destination des FSF : https://www.enipse.fr/une-version-bis-de-tomber-la-culotte-2-disponible-des-septembre-2020/

Guide « La santé psychique chez les personnes LGBT », Sidaction : https://www.sidaction.org/sites/default/files/guide_la_sante_psychique_chez_les_lgbt_web_0.pdf

Poster « Bonhomme GINGENRE »



Références

  1. [1] Ined, EnquĂȘte Virage, 2020. https://virage.site.ined.fr/en/publications/Publications
  2. [2] DĂ©fenseur des droits, 29 avril 2020 - Étude sur les violences intrafamiliales : les filles et les jeunes. www.defenseurdesdroits.fr/fr/communique-de-presse/2020/04/etude-sur-les-violences- intrafamiliales-les-filles-et-les-jeunes-lgbt
  3. [3] Hickson et Al. Mental health inequalities among gay and bisexual men in England, Scotland and Wales: a large community-based cross-sectional survey. J Public Health. 26 avr 2016
  4. [4] https://www.cairn.info/enquete-sur-la-sexualite-en-france--9782707154293.htm
  5. [5] Machalek et al. Anal human papillomavirus infection and associated neoplastic lesions in men who have sex with men: a systematic review and meta- analysis. Lancet Oncol 2012;13(5):487-500.
  6. [6] Bonnie Zimmerman, Lesbian histories and cultures : an encyclopedia, Garland Pub, 2003
  7. [7] EMIS (the European Men-who-have-sex-with men Internet Survey, 2010-2017)
  8. [8] ERAS (EnquĂȘte Rapport au Sexe de SantĂ© Publique France 2017)
  9. [9] Net Gay BaromĂštre 2018.
  10. [10] Potherat G, Tassel J, Epaulard O. Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et la mĂ©decine gĂ©nĂ©rale : mention de l’orientation sexuelle par les patients et impact sur la relation de soin. Bull EpidĂ©miol Hebd. 2019
  11. [11] Retour sur le dossier de TĂȘtu : « Faut-il choisir un mĂ©decin gay-friendly ? », 02/2011. https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/retour-sur-le-dossier-de-tetu-faut-il-choisir-un-medecin-gay-friendly-022011 - ConsultĂ© le 10/10/2022
  12. [12] Jedrzejewski T, « EGaLe-MG. État des lieux des difficultĂ©s rencontrĂ©es par les homosexuels face Ă  leurs spĂ©cificitĂ©s de santĂ© en mĂ©decine gĂ©nĂ©rale en France ». Univ. Paris Diderot – Paris 7. ThĂšse soutenue en octobre 2016.
  13. [13] Cessa D, La santé des LGBT, un tabou médical. Lemonde.fr, 16 mars 2017. https://www.lemonde.fr/sciences/article/2017/03/13/la-sante-des-lgbt-un-tabou-medical_5093851_1650684.html
  14. [14] Alessandrin A, Dagorn J, Meidani A, Richard G, Toulze M (dir.), SantĂ© LGBT ; Les minoritĂ©s de genre et de sexualitĂ© face aux soins, Éditions Bord de l’eau, 2020.
  15. [15] ArsÚne Grosse. Exploration des représentations, opinions et attitudes des médecins généralistes face aux spécificités de santé des patients issus de la communauté lesbienne, gay et bisexuelle : étude qualitative sur le territoire de la Gironde. ThÚse de Médecine. 16 novembre 2021.
  16. [16] Guide LGBTQI+ pour un meilleur accueil des minoritĂ©s gĂ©rĂ©es, sexuelles et sexuĂ©es Ă  destination des professionnel‱le‱s de santĂ©. Crips Île-de-France, 2021. En ligne. ConsultĂ© le 10/10/2022.

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Ils n’éprouvent pas ou peu de dĂ©sir. Pourtant, les asexuels ne se ressemblent pas tous et ne vivent pas de la mĂȘme maniĂšre leur dĂ©sir.
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Il n’y a pas eu de libĂ©ration sexuelle dans les annĂ©es 1970 en Occident, mais tout simplement une libĂ©ration de la sexualitĂ© des femmes et des homosexuel(le)s, les hommes (hĂ©tĂ©ro) ont toujours fait tout ce qu’ils voulaient !
[Ă©duscol] PrĂ©venir l’homophobie et la transphobie Ă  l’École
L'homophobie et la transphobie touchent Ă  l'École de nombreux Ă©lĂšves : les jeunes identifiĂ©s comme gays, lesbiennes, bi ou trans (LGBT) - qu'ils le soient ou non - mais aussi les Ă©lĂšves qui s'Ă©cartent de la norme de leur sexe ou encore les enfants de familles homoparentales.
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